1Laisserons-nous toujoursDire aux bourgeois balourds :Le Peuple est lâche !Il est bête à bâter :Dès qu’il se fâcheNous savons le mâter. »Ô Gueux !Brandis ta gouge,De sang rouge !Ô Gueux !Élance-toi contre eux.2Du riche fainéantLe coffre-fort béant,Gueule de fonteÀ l’appétit puissant,Mange sans honteTa chair et boit ton sang !Ô Gueux !Brandis ta gouge,De sang rouge !Ô Gueux !Brise-les tous les deux.3La lime et le marteauOutils seront tantôt.Fait-en des armes !Pour mieux étripaillerCeux que tes larmesOnt su tant égayer.Ô Gueux !Brandis ta gouge,De sang rouge !Ô Gueux !Élance-toi contre eux.4Si quelqu’un de tes filsPrend part à leurs profits,Et s’il menaceD’être un bourgeois plus tard,Sauve ta race !Égorge le bâtard.Ô Gueux !Brandis ta gouge,De sang rouge !Ô Gueux !Pour lui, mourir vaut mieux.5Sous leurs hideuses […ot ?]s ;Te courbent les bourgeois.Brise ta chaîne !Tu fus cent ans martyr :Va ! que ta haineLes fasse repentir !Ô Gueux !Brandis ta gouge,De sang rouge !Ô Gueux !Élance -toi contre eux !
Accueil > Chansons > Hardi ! les gueux !!!
Hardi ! les gueux !!!
Herbel, Émile
dimanche 19 février 2023, par
Texte d’Émile Herbel (≤1888). Sur l’air « Une ! Deux ! le Midi bouge [1] » (1870) de Paul Arène (1843-1896).
Paru aussi in : L’Attaque : organe socialiste révolutionnaire (1888-1890), nº 22 (17-24 novembre 1888).
[1] Repris de l’air « Chanson des filles d’Avignon » = « Les Teinturiers » ?