1Enfin, voilà la crise ouverteSur l’invite du potentat,Un à un, nos « hommes d’État »Vont partir à ta découverteEt soumettre à ce soliveauLe choix d’un cabinet nouveau.(refrain)Le ministèreEst par terre !Turlulaire !En autre le remplaceraQu’à son tour on démoliraLandérirette, Landérira !2L’un s’en va qui ne valait guère :Un autre prend le maroquin.Est-il plus fort ou plus coquinQue celui qui le tint naguère ?Bah ! Quelles que soient ses « vertus »,Nous n’en serons pas mieux foutus !refrain3Que vienne Jacques, Paul ou Pierre,Qu’il pense rouge, blanc ou bleu,Nous nous en fichons, sacrebleu !Et nous taillons une croupièreÀ tous les pantins défraîchisQui balbutient dans ce gâchis !refrain4Car, après tout, que nous importe,À nous autres gueux, de savoirQui va prendre en mains le pouvoir ?Puisque nous restons à la porteInertes et bayant au vent,Toujours qrosjeans comme devant.refrain5La seule chose qui nous toucheC’est de chasser du même coupSans même crier : « Casse-cou !« Et Robert-Macaire et CartoucheEt de chanter résolumentLe jour du Grand Chambardement :(refrain)« Le ministère« Est par terre !« Turlulaire !« Sur ses ruines on dansera« Et nul ne le remplacera,« Landérirette, Landérira ! »
« Crise ministérielle » de Léon de Bercy, musique par Jean Cerneuil
In Le Libertaire, 4e série (1899-1901), 17e année, nº 19 (4 mars 1911)
Vu sur https://www.retronews.fr/journal/le-libertaire/04-mars-1911/1835/3536513/2
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