Chanson de la présidence

1

Parait qu’le président Loubet

A une place excessivement chouette ;

De ta saleté’ comm’ s’il en tombait,

Et sans en fiche un’ cacaouette.

Tantôt il s’ballade en Russi’,

Tantôt vers L’Afrique il fait route ;

Qu’il soit ailleurs ou bien ici,

Qu’est-c’que vous voulez que ça m’…fasse…

 

2

Sitôt qu’il arriv’ quelque part,

Zim la la boum ! les musiques roulent,

L’Hymne Russe ou le Chant du Départ,

La Marseillaise ou Viens Poupoule ;

Mais nous, si nous nous étalons

Au milieu de l’apothéose,

On nous flanque un air de violon

Et ça n’est pas la même chose.

 

3

Gratis il a de bons chopins,

Des voyages plus chics que nature,

Il habit’ des palais rupins,

Ou d’épatant’s villégiatures.

Pour moi, sans y mettre d’orgueil,

Si je veux qu’à l’œil on m’pavane,

On me répond : « T’en as un œil ! »

Et, à l’œil, je vais à Sainte Anne.

 

4

Y a des gens idiots qui voudraient

Que les présidents ça travaille,

Sans songer qu’ça les fatiguerait

Et que l’métier n’s’rait rien qui vaille.

Si quand on palpe énormément

Fallait avec ça qu’on turbine,

Ça n’vaudrait rien d’êtr’ président,

L’turbin c’est bon pour votr’ bobine.

 

5

Tous les ceuss’ qui sont pas contents

C’est qu’ils ne savent pas ça qu’ils veulent,

À sa place ils en f’raient aillant,

Ils n’ont qu’à fermer leur… boîte.

Et puis [xx ?] c’est nous qui l’payons,

Pour qu’il n’s’fass’ pas des idées noires.

De faire la bombe il a raison,

Et c’est nous autres qui somm’s les poires.