À l’occasion de la rentrée des Chambres.
1Après quinze jours de campos,Quinze jours de molle paresse ;Lasse quasi d’un tel reposQui mettait sa boîte en détresse ;T0ute à la joie, à l’allégresse— Casligat morts ridendo —La rubiconde pécheresse Marianne ouvre le bourreau.2Tout son personnel est dispos ;Pour le « choix » déjà l’on s’empresseC’est Polymnie aux gais propos ;C’est Vertu que chacun caresse ;C’est Thémis, la rude bougresse,Qui file derrière un rideauAvec Hermès, très en tendresse,Marianne ouvre le bourdeau.3Et des tenanciers de tripots,Des gens de finance, de presse,Se présentent avec des pots :Pots-de-vins dont avec adresseConscience, la sous-maîtresseOnctueuse comme bedeau,Grise Vérité, la pauvresse…Marianne ouvre le bourdeau.(Envoi)Ô toi que l’ordure intéresse,Prépare ton petit cadeau ;Chez ces dames on est en presse :Marianne ouvre le bourdeau.
« Ballade de réintégration » de Léon de Bercy, musique par Jean Cerneuil
Le Libertaire, 4e série (1899-1901), in 8e année, nº 10 (18-25 janvier 1902).