« Avec le passé détruisons le présent pour devancer l’avenir. »
Ch. d’Avray
Puissant géant de Germanie,D’Aquitaine et de LombardieTu fis du pape un souverainOn faiblit devant qui l’ont craintCharlemagne tu peux m’en croireL’Église a taché ton histoire,Législature et piétéSont les maux de l’humanitéToi qui t’en fus en PalestineDéfendre la terre latine,Géant qui pour la croix fis vœuDe partir disant : Dieu le veut !Défendant le père céleste,Saint-Louis tu mourus de la peste,La peste est la contagionQue transmet la religion.Guidé par la main d’une mère,Géant d’un fanatisme austèreMédicis avec toi commit la triste Saint-BarthélemyCharles Neuf cette nuit sanglante,Frappa l’unité protestanteL’Église a du sang pour blason,Peut-elle encore avoir raison ?Abjurant le protestantisme,Te livrant au catholicismeGéant qui signa des deux mainsLe savant traité de Vervins.En promulguant l’édit de Nantes,Tu calmas deux parts discordantes,Henri Quatre étais-tu damné,Puisque tu fus assassiné ?Géant à la soutane rouge,Cardinal ministre d’un bouge,Si dix-huit ans tu gouvernasCe sont des ans d’assassinats.Et de par Marion Delorme,Richelieu ton crime est énorme,Plus sévère que tu ne crois,J’en rends responsable ta croix.Géant qui trôna dans l’intrigue,Qui d’Augsbourg provoqua la Ligue,Toi dont la profession de foi,Se résout dans « l’État c’est moi »,Louis Quatorze en toute franchise,Tu fus l’instrument de l’ÉgliseToi qui révoquas cet Édit,Par qui la paix avait grandi.Toi que l’on mit aux InvalidesFameux géant des Pyramides,Toi qui fis Austerlitz, Eylau,Friedland, Wagram, Waterloo,Bonaparte, illustre vampire,Premier consul avant l’empireToi qui signas le concordat,D’un pape tu fus le soldat !Plus de trente ans de RépubliqueEt toujours la même pratique.Le fanatisme est de ce tempsCe qu’il était voilà cent ans.Car d’un pouvoir le pape abuse,Le prêtre avec l’enfant s’amuse,Mère ! prends garde à ce pourceau,Qui guette ton fils au berceau.