Le gas était un tâcheronN’ayant que ses bras pour fortune ;La fille : celle du patron,Un gros fermier de la commune.Ils s’aimaient tous deux tant et plus.Écoutez ça, les bonnes gensPetits de cœur et gros d’argent !L’Amour, ça se fout des écus !Lorsqu’ils s’en revenaient du balPar les minuits clairs d’assemblée,Au risque d’un procès-verbal,Ils faisaient de larges rouléesAu plein des blés profonds et droits,Écoutez ça, les bonnes gensQu’un bicorne rend grelottants !L’Amour, ça se fout de la Loi !Un jour, furent tous deux prierElle : son père ! Et lui : son maître !De les laisser se marier.Mais le vieux les envoya paître ;Lors, ils prirent la clé des champs.Écoutez ça, les bonnes gensQui respectez les cheveux blancs !L’Amour, ça se fout des parents !S’en furent dans quelque cité,Loin des labours et des jachères ;Passèrent ensemble un été,Puis, tout d’un coup, ils se fâchèrentEt se quittèrent bêtement.Écoutez ça, les bonnes gensMariés, cocus et contents !L’Amour, ça se fout des amants !
Accueil > Chansons > Amour qui s’fout de tout
L’
Amour qui s’fout de tout
Couté, Gaston
dimanche 18 septembre 2022, par
Toutes les versions de cet article : [français] [français]
Texte — avec plusieurs variantes — de Gaston Couté. Puis diverses musiques : Vania Adrien Sens (1978), Michel Desproges (2005), Roger Houlet (2010), Gérard Pierron.
Une autre version sera nommée L’Amour anarchiste (1899).
<disco|titre=1908|date=1978>