1Décembre est mort sur le verglasQue les hivers ont pour cortège,Et ses débris s’en vont sans glasRoulés dans un linceul de neige…Sous la torpeur d’un ciel troublant,Chargé d’ennuis, d’effrois, de haine,Peuple, voici le jour de l’An,Et tes étrennes !2Le froid sévit, la faim paraîtDans les taudis où l’espoir sombre,Et brandissant son couperetLa mort attend les gueux dans l’ombre…Au poids de l’or le pain se vendPour le bonheur des bourses pleines ;Peuple, voici le jour de l’AnEt tes étrennes !3Pour écraser les maigres os,Les maigres os du prolétaire,Le flot montant des lourds impôtsVient s’ajouter à la misère,Les financiers, ivres d’argent,Saignent le monde aux quatre veines…Peuple voici le jour de l’AnEt tes étrennes !4Aux quatre coins d’un horizonDont la tristesse étreint la terre,Le penseur voit dans un frissonL’image horrible de la guerre.Pour imposer leur joug sanglant,Les dictateurs forgent des chaînes…Peuple, voici le jour de l’AnEt tes étrennes !
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Les
Étrennes du peuple
Bizeau, Eugène
dimanche 21 janvier 2024, par
Texte d’Eugène Bizeau. Musique (date ?) par Georges Isabelli [Georges Dominique “Delmas” (....-1942)].
Paru aussi in : Pirot, Christian (éd.). — Eugène Bizeau a 100 ans : chansons et poésie / présentation Robert Brécy. — Saint-Cyr-sur-Loire : Christian Pirot, 1983 (p. 65).