1La trinité chrétienne est morteUn jour le bon sens la tua.Que la camarde au ciel emporteTous les croquants qu’elle englua.Sa sœur athée affreuse ogresseL’or, le pouvoir et la noblesse,Mérite aussi le même sortLa trinité du jour, à mort !2Son temple se nomme la BourseEt son grand Dieu le Capital.Né pour asservir dans sa courseL’homme avec ses ronds de métal.Pour t’affranchir classe exploitéeVa pic en main, en révoltée,Vers ses autels à coffre fortLa trinité du jour, à mort !3Nous en sortirons des timbales,Au chiffre de chaque unité ;Pour boire entre races rivalesLe vin de la fraternité.Politiciens et gens de guerreN’ayant plus à troubler la terreDe la paix tiendront le recordLa trinité du jour, à mort !4Alors on verra l’harmonieÉtendre ses dons bienfaisants ;Sur l’universelle patrieNous proclamant tous ses enfants ;L’amour à l’ombre des charmillesRéunira garçons et fillesPour se choisir, loin du veau d’or.La trinité du jour, à mort !5Pour atteindre ce but suprêmeS’il faut répandre notre sang ;Avec la torche pour emblèmeNous marcherons d’un pas pressant.Qui sait si la chair à mitrailleNe lèvera dans la batailleSa crosse en l’aire sublime effort.La trinité du jour, à mort !
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La
Trinité du jour
Marie “Père Lapurge”, Constant
mardi 23 janvier 2024, par
Texte de Constant Marie “le Père Lapurge” (≤1910).
Paru aussi in : le nº 3 de La Chanson aux chansonniers (1909).
Paru aussi in : Brécy, Robert. — Autour de La Muse rouge : groupe de poètes et chansonniers révolutionnaires, 1901-1939. — Saint-Cyr-sur-Loire : Christian Pirot, 1991. — 254 p. (p. 51).