1Après l’immonde saignée[Mère ??] de calamitésOn nous dit la paix signéeMais en dépit des traités(Refrain)C’est la guerre, c’est la guerre,Et tout comme naguèreLa crapule en ce momentEst dans son élément.2Pressurant les coloniesLes vieux États usuriersEntassent les vileniesRêvant de nouveaux lauriers.3Pour que le monde apprécieLa gloire de nos deux blocsOn jugule la RussieOn civilise au Maroc !4Les Barons de la MitrailleNe perdent pas de terrainNous forgeons plus de ferrailleQue nous pétrissons de pain.5Tartufe, après un hommageAux bons héros parlant sec,Organise le chômageEt les fait claquer du bec.6Ceux que Vautour, pour ses briques,Implorait les yeux rougis,Les combattants magnifiquesSont traqués dans leur logis.7Du fait d’exiger, en hommes,Qu’on nous fasse un sort meilleur,Pour les bien gavés nous sommesL’ennemi de l’intérieur !8S’il ne vainc toutes cabalesDe ses maitres triomphantsLe peuple paiera les ballesQui meurtrissent ses enfants.9Allons, masses ouvrières,Groupons-nous en un faisceauAvant que les étrivièresNe nous marquent de leur sceau.
Chanson « C’est la guerre ! » de François-Henri Jolivet (La Muse rouge, 1925)