1Pour étouffer toute idée libertaire,Nos bons bourgeois n’out rien trouvé de mieuxQue d’affamer le trop fier prolétaireQui oserait ne pas penser comme eux.Ils ont ainsi fondé l’Union canailleDe gouvernants, de curés, d’exploiteurs,Croyant pouvoir reculer le SocialoQui f’ra quand même risette aux travailleurs.(Refrain)Ah qu’ils sont beaux les cochonsD’la Patriotique Union ;Voyez comme ils dansent en rondAmour des noirs ratichons.2Par cette Union ils entendent proscrireDes ateliers les plus crânes d’entre nous.Ces affameurs pourraient bien ne plus rireSi l’on répond carrément à leurs coups,Et pour ce faire rien n’est, moins difficile,En travaillant, gâchons le plus qu’on peutLe capital pris à l’endroit, sensibleCéderait vite sous la ruse des Gueux.(refrain)3Pour résister contre l’infâme pacte,Je propose donc à tous les affamésDe sabotter partout que tous nos actesFrappent bien droit aux coffres trop gonflés.Oui, ce système vaut bien, je le suppose,Mieux que la grève. Grève des bras croisés.S’il est suivi, retenez bien la chose,Les exploiteurs seront épouvantés.(refrain)4Quand l’ouvrier voudra la fin du règneDes fainéants qui vivent à son crochet,Qu’il comprenne qu’il faut qu’il fasse lui-mêmeLe nécessaire pour son bonheur complet.Faut qu’il réponde franchement aux hypocritesQui lui parlent d’amélioration.Je veux la mienne plus celle des Politiques(refrain)
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L’
Union canaille
anonyme
jeudi 14 mars 2024, par
Texte anonyme (≤ 1897). Air : « La Marche des cocus : chanson archi-réaliste » (1892), texte de Paul Bourgès (1840-1901), mus. Émile Duhem (1843-1918).
Paru aussi in : La Cravache. — Roubaix : 1897-1898. — Nº 4 (4-11 décembre 1897)