1Travailleurs, assez de souffrancesVous ne devez plus continuerPour le bien-être de la financeAllez vous entretuer.Il est temps que la populaceS’unisse par dessus les frontièresAmis, luttons pour notre classeQue les travailleurs soient frères.(Refrain)Les travailleurs sont frèresEt la main dans la mainSupprimons les frontièresGuerre à tous les gredins.2C’est pour défendre la patrieViennent nous dire ces bourgeoisIl faut abandonner vos petitsC’est la volonté de ces rois.Tant pire pour vos pauvres enfantsSi le pain manque à la chaumière,Ils s’en moquent tous ces tyransIls n’ont jamais eu de misère.(refrain)3Défendez la propriétéVous disent encore ces exploiteursVous qui ne cherchez jamais la véritéVous protégez ces voleurs.Et si par votre maigre salaireVous ne pouvez payer le loyerVous voyez ces propriétairesVous chasser par voix d’huissier.(refrain)4Défendez la religionViennent vous dire ces hypocritesLes juifs-musulmans ou jésuitesTous ils veulent avoir raison.Et pour la crainte d’un JupiterVous perdez toute indépendanceEt vous vivez sur cette terreDans la plus étroite souffrance.(refrain)5Lorsque, poussé par la misèreLa grève vous avez décrétéVous voyez l’armée tout’ entièreDirigée pour vous fusiller.Car, sachez-le, tous ces bataillonsSont toujours contre l’exploitéEt au service des patrons.N’est-ce pas une lâcheté ?(refrain)6La révolution socialeSupprimera la propriétéEt l’hideuse plaie du capitalEn décrétant l’égalitéLes peuples vivront tous en frèresPlus d’utopistes, tous anarchistesOn ne parlera plus de guerreEn société communiste.(refrain)
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Supprimons les frontières
anonyme
samedi 25 mai 2024, par
Texte anonyme (≤ 1898).
Paru in : Le Cravacheur : organe international des travailleurs, journal hebdomadaire. — Roubaix (1898-1898). — 1re année nº 3 (18-25 févr. 1898).