1Pauvres exploités que nul de nous n’hésite.Lisons de cœur cette feuille de chouxQui montrera les vols des parasitesEn soutenant les faibles parmi nousTraquant toujours l’infâme bourgeoisieCes sombres bourreaux des pauv’ déshéritésPropageant ferm’ l’idée de l’anarchieLa seule devise qui dit la Vérité.2Dix-neuvième siècle de misère et de larmesTu vas quand même aboutir à la finTon grand progrès nous a forgé des armesQui serviront à vaincr’ notre faimGras fainéant qui vivez dans l’orgie ,Tous vos beaux jours vont bientôt s’envolerCar voyez-vous approcher l’anarchieLa seule devise qui dit la Vérité.3Mon fils arrive dans sa vingtième annéeVous le prenez pour garder vos écusEn l’enrôlant dans votre maudite arméeLà il devient criminel convaincuMa fille de même qui est jeune et joliePour un peu d’or vous me la débauchezTous ces abus cess’ront par l’anarchieLa seule devise qui dit la Vérité.4Nous balayerons tous ces chercheurs de placeCes bouffes galettes qu’il nous faut engraisserToute cette prêtraille qui endorm’ la masseAvec leurs fables qu’on est las d’écouterComm’ nous voulons vivre tous en harmonieFait’ vos adieux messieurs les policiersNi Dieu, ni maître ce que veut l’anarchieLa seule devise qui dit la Vérité.
La
Vérité
Colin, J.
vendredi 19 avril 2024, par
Texte de J. Colin (1896). Air : « Si Jésus-Christ le savait » de Gauthier dit Boileau (18..-18..).
Paru in — et dédié à — : La Vérité : organe hebdomadaire du communisme libertaire. — Ensival (Verviers), 1896-1897). — Nº 1 (1896, 5 déc.).