L’union syndicale des locataires avait invité ses adhérents à se joindre à la manifestation des familles nombreuses afin de protester contre l’augmentation des loyers.
Si nous chantons sous ta fenêtre,Ô sinistre Mossieu Vautour,Notre chanson ne va pas êtreUne douce chanson d’amour ;Nous connaissons ton cœur de pierreTous les cœurs des proprios sontTaillés dans la même matièreQue les murs gris de leur maison !RefrainSérénade des locatairesDont on augmente le loyerVole pour les propriétairesEn train de roupiller…Sérénade des locatairesVa-t-en saboter sans pitiéLe sommeil (bis) des propriétaires !Si nous chantons sous ta fenêtre,Toi qui dors près d’un coffre fortOù la misère d’un tas d’êtresSe condense en quelques sacs d’or ;C’est pour te dire, ô vieux rapaceSi ton coffre n’est plein encor,Nos cœurs où la fureur s’amasseAujourd’hui sont pleins jusqu’au bordSi nous chantons sous ta fenêtreAvec ces accents enragés,C’est pour te dire, ô notre maître,Que les temps vont bientôt changer :Il approche le grand OrageDont l’aile viendra balayerTon gros immeuble à six étagesNiche à pauvres, mine à loyers !Si nous chantons sous ta fenêtreÀ pleines gueules : « ça ira !À la lanterne il faut les mettreLes Proprios on les pendra ! »C’est pour te donner une idéeDe l’affreux terme qu’un beau jourAux mains d’une foule excédéeTu devras payer à ton tour !…Si maintenant, sous ta fenêtreNotre chant vengeur retentitProprio qui nous as fait mettreÀ la porte avec nos petits,C’est pour qu’en ta chambre bien closeIl vienne à pénétrer, changeantEn cauchemars tes songes roses…Qui sont pour toi rêves d’Argent.