L’air pur que notre poitrine aspireNe connaît ni titre ni rangs,Et donne à tout ce qui respireSes effluves indifférents ;L’eau verte, au pauvre bougre errantComme au riche, offre la même onde ;Et dans le ciel, en lourd torrent,Le soleil luit pour tout le monde.Mais la société vampireOù, tassés comme des harengs,Notre sort chaque jour est pire,Sourde aux longs appels déchirantsDes spoliés et des souffrants,Cette marâtre n’est fécondeQue pour les loups et les tyrans,Le soleil, luit pour tout le monde !À vous dont l’être entier soupireVers un avenir délivrant,Qu’un même idéal vous inspire,Laboureurs, mineurs, tisserands !Contre le monstre dévorantQu’un seul cri, bientôt, monte et gronde.Tout à tous ! Guerre aux conquérants !Le soleil luit pour tout le monde.envoiRois de la terre, vous les grands,Arrière vos groins immondes !Toi, frère affamé, viens et prends :Le soleil luit pour tout le monde !
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Ballade communiste
anonyme
vendredi 14 octobre 2022, par
Texte anonyme (1897).
Paru dans Le Père Peinard, [2e série, nº 53 [du 24-31 octobre 1897]->https://archivesautonomies.org/IMG/pdf/anarchismes/avant-1914/leperepeinard/1897/pere-peinard-serie2-1897-n053.pdf].