En vrai compagnon, tu le sais,En libertaire, je t’aimaisSans nulle chaîne ;Que tu sois lassée avant moi,Que je t’aime encore — et plus que toi.Voilà ma peine.De nos jours, la SociétéRegarde l’infidélitéComme un scandale.Nos descendants s’esclafferontLorsqu’en amour ils connaîtrontCette morale.Car le cœur est fait pour aimer,Nos sens ont besoin de goûterLa douce ivresse ;Mais risible il est de penserQue même coupe doit verserLe vin tendresse.Que chacun aime à se façon !La grande loi d’attractionSeule est féconde.Laissons l’amour en libertéFonder par pure affinitéUn nouveau monde.Alors, adieu, peines et pleursRemords, angoisses et douleurs.La jalousieDisparaîtra spontanémentPour faire place en un momentÀ l’harmonie.Hâte-toi, jour trop attenduPour toi, nous aurons combattuHeure bénie !Où les humains s’entr’aimeront,Libres, égaux, heureux, vivrontEn anarchie.
Accueil > Chansons > Chant d’harmonie = En harmonie
Chant d’harmonie = En harmonie
Faure, Sébastien
vendredi 21 octobre 2022, par
Chanson parue dans La Sociale nº 11 (21-28 juillet 1895).
Chanson parue aussi dans l’Almanach du Père Peinard pour 1896 - an 104 , p. 34.
Paru aussi in : Le Libertaire (1895-1899), nº 112 (1er-8 janvier 1898).
Paru aussi in : Chansonnier de la révolution. — Genève : Le Réveil socialiste-anarchiste, 1902 (p. 14-15).
Paru aussi in : Manfredonia, Gaetano. — Libres ! Toujours… : anthologie de la chanson et de la poésie anarchistes au XIXe siècle. — Lyon : Atelier de création libertaire, 2011 (p. 128-129).
[1] Les mots les plus tendres jamais
Ne diront combien je t’aimais
Femme maitresse
]’ai trop parlé pour t’émouvoir
Lorsqu’en tes yeux je voulais voir
La Sainte ivresse.
[…]