2 versions, 1892 et 1896 :
Version 1 (1892)
parue dans L’Antipatriote : organe révolutionnaire annuel (Bruxelles, octobre 1892)
1Pour les vampires de la patrie.Nous sacrifions notre bonheur ;Propageant cette idolâtrie,Ils voudraient pourrir notre cœur.Serons-nous toujours les victimes,Des dirigeants et des coquins,Non ! arrêtons leurs crimesPar la mort des chefs assassins.(Refrain)Debout frères de misère,Debout plus de frontières,Révoltons-nous contre les affameurs,Pour écraser la bourgeoisieEt supprimer la tyrannie,Il faut, il faut de l’énergie.2Ceux qui possèdent la richesseEn ce monde pour nous si fatal.N’ont pratiqué que la paresse,Et pourtant ils ont le capital.Grâce à la valeur monétaire,Par ces gens tu es exploité,Lève-toi prolétaireEt détruis la propriété.refrain3Nous ne voulons ni Dieu, ni Maître,Entravant notre liberté.Et nous voulons voir apparaître,Le soleil de l’égalité.Pendant que le peuple sommeille,Le tambour vient de retentir ;L’insurgé qui se réveille,Est déjà prêt à partir.refrain
version 2 (1896)
1Nous ne voulons ni Dieu ni MaîtreEntravant notre libertéEt nous voulons voir apparaitreLe soleil de l’égalitéPendant que le peuple sommeilleLe canon vient de retentirMais la purge se reveilleEt sa bombe est prête à partirRefrain :Debout frères de misèreDebout et plus de frontièreRévoltons nous contre les affameursPour écraser la bourgeoisieEt supprimer la tyrannieIl faut avoir du cœurIl faut avoir du cœurDe l’énergie !2Ceux qui possèdent la richesseEn ce monde pour nous fatalSeul le droit de la paresseEn détournant le capitalGrace à la valeur monétaireLe travail se voit accabléLève toi donc prolétaireEt reprends ce qu’on t’a volérefrain3Allons debout chaque bonhommeLève ton front plein de sueurÀ toi qui fut bête de sommeÀ toi le prix de ton labeurLe révolté que rien n’effraiePour se faire un sort plus heureuxDe tes champs arrache l’ivraieFauche le d’épis orgueilleuxrefrain
version 3 (1898)
version parue dans Le Cravacheur sous le titre « Chant anti-patriote »
1Pour les vampires de la PatrieNous sacrifions notre bonheurEn propageant l’idolatriceIls voudraient pourrir notre cœurSerons-nous toujours les victimesDes Gallifet et des coquinsNon ! arrêtons leurs crimesPar la m… des chefs assassins.(Refrain)Debout, frères de misèreAllons debout, et plus de frontière,Révoltons-nous contre les oppresseursPour supprimer la tyrannieEt faire triompher l’anarchieIl faut, il faut du cœur,2Ceux qui possèdent la richesseEn ce jour pour nous si fatalN’ont pratiqué que la paressePourtant ils ont le capitalGrâce à la valeur monétairePar ces gens tu es exploité.Lève-toi prolétaireAu cri de « Liberté ».(refrain)3Nous ne voulons ni Dieu ni MaîtreEntravant notre libertéEt nous voulons voir apparaitreLe soleil de l’ÉgalitéPendant que le peuple sommeille,Le clairon vient de retentitL’insurgé qui se réveilleEst enfin prêt à partir.(refrain)