Pourquoi ce fer, pourquoi ces armes ?Pourquoi tant d’apprêts meurtriers ?Faut-il encre verser des larmesPour quelques rameaux de lauriers ;Ah ! c’est assez, la barbarieDevrait avoir fini son cours.À nous l’Univers pour patrieEt pour bouclier notre amour.Tant de trésors, fous que nous sommes,Armeront donc des bataillons,Tant d’or pour massacrer des hommes,Si peu pour nos pauvres sillons,Que tes glaives, ô tyrannie,À labourer servent un jour,À nous l’Univers pour patrieEt pour bouclier notre amour.Du monde entier voyez les princesÉgarés par l’ambition,Pour usurper quelques provinces,Ils ruineraient les nations.Peuples , méprisons leur folieLa raison doit avoir son tour.À nous l’Univers pour patrieEt pour bouclier notre amour.Pourquoi, sur notre pauvre terre ?Rêver partout des ennemis,Il n’en est qu’un, c’est la mièsre,Pour le vaincre soyons unis ;Laissons aux gouvernants la furieDe se massacrer tour à tour,À nous l’Univers pour patrieEt pour bouclier notre amour.Que la paix, reine du monde,L’air pur souffle dans nos vallons,Le terre sera plus féconde,Plus belles seront nos moissonsEt les peuples, d’une voix attendrie,Réconciliés chanteront ainsi leur retour.À nous l’Univers pour patrieEt pour bouclier notre amour.Que notre rouge InternationaleDétruise les frontières des bourgeoisEt que demain, la Grève GénéraleFoudroye affameurs, papes et rois.Les peuples libres fêteront le beau jour.De l’Univers sera la PatrieOù règnera le libre Amour.
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À bas la guerre !
Herlant-Cogez, F.
samedi 12 novembre 2022, par
Texte de Herlant-Cogez (1903).
Texte inédit paru dans Le Réveil syndical (Lens & Hénin-Liétard), nº 3 (1903, 10 mai).