1Notre drapeau, le drapeau de nos âmesC’est le drapeau de la joyeuse humeurC’est le plus beau de tous les oriflammesPour le défendre aucun être ne meurt.Jamais au sein des sanglantes mêléesVous ne verrez son écharpe flotter ;Par lui, de noir, pas de femmes voilées :C’est ce drapeau que nous voulons chanter !Par lui, de noir, pas de femmes voilées :C’est ce drapeau que nous voulons chanter !2Trop d’étendards au prestige néfaste,Ont ici-bas dans l’orgueil de leurs plis,Dissimulé les forfaits d’une caste,Au nom du droit, tous les jours accomplis.Le nôtre à nous, dont le sot peut médire,N’est pour personne un complexe rébus ;Accueillez-le par des éclats de rire :Cela vaut mieux que des éclats d’obus !3Coquelicots, bluets et pâquerettes,Que la rosée a frangés de ses pleurs,Pour le plaisir des plus tendres poètes,Notre drapeau, c’est un bouquet de fleurs.Puisse à jamais sa victoire prochaine,Brisant en vous l’atavisme guerrier,Vous décider, sous les branches du chêne,À mépriser les rameaux du laurier !
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Le
Drapeau des iconoclastes
Bizeau, Eugène
dimanche 27 novembre 2022, par
Texte d’Eugène Bizeau (1911). Musique d’Auguste Fay.
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Paru dans :
Bizeau, Eugène. — Les Chansons qui passent… / mus. Auguste Fay. — Paris : La Muse rouge, 1911. — 8 p.