Les domestiques s’encroûtentÀ la garde des halliers ;Ces chiens, avec leurs colliers,Sont trop gras : ils te dégoûtent.À leur chair blanchâtre et veule,À leurs flancs de ramollisQui pendent et font des plis,Loup, si tu marquais ta gueule ?Comme un parchemin vivace.La peau des stipendiés.Des crocs autographiesEmporterait la menace,Et, ce rouge manifeste,Sans qu’il soit jamais terni,On le livrait au chenil :Les cris volent, la dent reste.
Au loup
Tachon, Paul
vendredi 30 décembre 2022, par
Texte de Paul Tachon (≤1894).
Paru aussi in : La Révolte : organe communiste-anarchiste. — Paris : 1887-1894. — Année 7, suppl. litt. au nº 20 (27 janv. 1894)