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Les

Trois chansons

Loréal, Louis

vendredi 6 janvier 2023, par claude

Texte de Louis Loréal. Musique Danjeaume [Ferdinand Danjaume].
1
Dès que vient le printemps
Sitôt qu’il fait beau temps
Le dimanche on déserte la ville
Et dans les coins nombreux
Les couples d’amoureux
Vont cacher le bonheur et l’idylle
Les cœurs se sont grisés
Par de brûlants baisers
Échangés quelque fois sans prudence
Mais on rentre le soir
L’âme pleine d’espoir
Voyant tout en rose l’existence
 
refrain
Entendez-vous
Le chant d’amour qui s’élève
Sur les ailes d’or du rêve
Et qui captive nos cœurs ?
Tous les amants aiment ses accents vainqueurs,
Poème de grâce infinie ;
C’est le plus beau chant de la vie.
 
2
Du populeux faubourg
Au plus modeste bourg
Le peuple travaille sans relâche
Ouvrier, artisan,
Mineur ou paysan :
Chaque homme doit accomplir sa tâche.
De ces communs efforts
Jaillissent des trésors
Qui feront vivre la terre entière
Et jusque à la nuit
L’air est empli du fruit
De l’homme transformant la matière.
 
refrain
Entendez-vous cette chanson magnifique ?
C’est un émouvant cantique :
Hymne au travail tout-puissant.
Seul le labeur rend un pays florissant
Entendez-vous, de par le monde,
La chanson du Travail qui gronde ?
 
3
Voici venir le soir,
On peut apercevoir
Le spectacle, affreux du grand carnage,
Depuis l’aube du jour
On se bat alentour
Et les canons tonnent avec rage.
En ces pays riants
Hier encor, des enfants,
S’amusaient. Mais depuis la bataille
On entend des mourants
Appeler leur maman
Aux instants où se tait la mitraille
 
refrain
Entendez-vous cette clameur d’épouvante
S’élever de la tourmente ?
Cris des soldats massacrés.
Dans les pays par les obus éventrés
Règnent le deuil et la misère.
À bas la chanson de la guerre !

Publié aussi dans le recueil nº 14 (ca 1927) de Nos chansons (1920-1930) de La Muse rouge.