1Dès que vient le printempsSitôt qu’il fait beau tempsLe dimanche on déserte la villeEt dans les coins nombreuxLes couples d’amoureuxVont cacher le bonheur et l’idylleLes cœurs se sont grisésPar de brûlants baisersÉchangés quelque fois sans prudenceMais on rentre le soirL’âme pleine d’espoirVoyant tout en rose l’existencerefrainEntendez-vousLe chant d’amour qui s’élèveSur les ailes d’or du rêveEt qui captive nos cœurs ?Tous les amants aiment ses accents vainqueurs,Poème de grâce infinie ;C’est le plus beau chant de la vie.2Du populeux faubourgAu plus modeste bourgLe peuple travaille sans relâcheOuvrier, artisan,Mineur ou paysan :Chaque homme doit accomplir sa tâche.De ces communs effortsJaillissent des trésorsQui feront vivre la terre entièreEt jusque à la nuitL’air est empli du fruitDe l’homme transformant la matière.refrainEntendez-vous cette chanson magnifique ?C’est un émouvant cantique :Hymne au travail tout-puissant.Seul le labeur rend un pays florissantEntendez-vous, de par le monde,La chanson du Travail qui gronde ?3Voici venir le soir,On peut apercevoirLe spectacle, affreux du grand carnage,Depuis l’aube du jourOn se bat alentourEt les canons tonnent avec rage.En ces pays riantsHier encor, des enfants,S’amusaient. Mais depuis la batailleOn entend des mourantsAppeler leur mamanAux instants où se tait la mitraillerefrainEntendez-vous cette clameur d’épouvanteS’élever de la tourmente ?Cris des soldats massacrés.Dans les pays par les obus éventrésRègnent le deuil et la misère.À bas la chanson de la guerre !
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Les
Trois chansons
Loréal, Louis
vendredi 6 janvier 2023, par
Texte de Louis Loréal. Musique Danjeaume [Ferdinand Danjaume].
Publié aussi dans le recueil nº 14 (ca 1927) de Nos chansons (1920-1930) de La Muse rouge.