Hirondelle qui vient de la nue orageuseHirondelle fidèle, où vas-tu ? dis-le-moi.Quelle brise t’emporte, errante voyageuse ?Écoute, je voudrais m’en aller avec toi,Bien loin, bien loin d’ici, vers d’immenses rivages,Vers de grands rochers nus, des grèves, des déserts,Dans l’inconnu muet, ou bien vers d’autres âges,Vers les astres errants qui roulent dans les airs.Ah ! laisse-moi pleurer, pleurer, quand de tes ailesTu rases l’herbe verte et qu’aux profonds concertsDes forêts et des vents tu réponds des tourelles,Avec ta rauque voix, mon doux oiseau des mers.Hirondelle aux yeux noirs, hirondelle, je t’aime !Je ne sais quel écho par toi m’est apportéDes rivages lointains ; pour vivre, loi suprême,Il me faut, comme à toi, l’air et la liberté.
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Les
Hirondelles
Michel, Louise
lundi 9 janvier 2023, par
Texte de Louise Michel (avril 1861).
Publié aussi par L’Anarchie, nº 45 (15 février 1906).
Paru dans Le Libertaire, 3e série, 30e année, nº 34 (20 janvier 1924).
Publié aussi dans le recueil nº 18 de Nos chansons (1920-1930) de La Muse rouge.