1Nous ne voulons ni Dieu ni MaîtreEntravant notre liberté.Mais nous voulons voir apparaîtreLe soleil de l’égalité.Pendant que le peuple sommeille,Le canon vient de retentir ;Mais l’insurgé se réveilleEt sa bombe est prête à partir.refrainDebout, frères de misère !Debout et plus de frontières !Révoltons-nous contre les affameurs,Pour écraser la bourgeoisieEt supprimer la tyrannieIl faut du cœur, de l’énergie.2Ceux qui possèdent la richesse,En ce monde pour nous si fatal,Ont seuls le droit à la paresse,En détournant le Capital.Grâce à la valeur monétaireLe travail se voit accablé.Lève-toi donc, ProlétaireEt reprends ce qu’on t’a volé !refrain3Pour les vampir’s de la Patrie,Nous sacrifions notre bonheur.Propageant cette idolâtrieIls voudraient pourrir notre cœur.Serons-nous toujours les victimesDes dirigeants, des vils coquins ?Non, non. Arrêtons ces crimes,Par la mort des chefs assassins.refrain4Allons, debout, Jacques Bonhomme,Lève ton front plein de sueur :À toi qui fus bête de somme,À toi le prix de ton labeur !Vieux révolté que rien n’effaie,Pour te faire un sort plus heureux,De tes champs arrach’ l’ivraie,Fauche les épis orgueilleux !refrain5À bas les revenants de CoblenceLes Pandores, les Prétoriens !À bas cett’ criminelle engeanceDe Fusilleurs, de Flamidiens !Sur tous les fauteurs de carnageFrappe encor, frappe, Justicier ;Car seul finira l’ouvrageUn Quatre-vingt-treize, ouvrier !refrain
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Ni Dieu ni maître
Le Roy, Achille
mardi 10 janvier 2023, par
Texte de Achille Le Roy (≥1899) = « Debout, frères de misère ! ». Musique par Basch.
[Note d’anarlivres : Achille Le Roy s’empara d’une chanson anonyme, ajoutant un couplet (le quatrième) et modifiant quelques vers. Elle est aussi connu sous le titre « Debout, frères de misère ! ».]
Flamidiens, d’après l’« affaire Flamidien » de 1899 où un frère des écoles chrétienne de ce nom est innocenté d’un crime sur un enfant de son école et en est transformé en héros catholique.
Paru aussi in : Chansonnier de la révolution. — Genève : Le Réveil socialiste-anarchiste, 1902 (p. 23).
Paru aussi — refrain et trois premiers couplés dans un ordre différent — dans Le Combat de Roubaix-Tourcoing (1906-1906), année 1, nº 1 (25 février 1906).
Publié aussi dans le recueil nº 1 (1920) de Nos chansons (1920-1930) de La Muse rouge.