1Dans.vos palais ou le luxe étincelleBourgeois repus n’avez vous pas songéDans vos salons on l’or partout ruisselleAux durs labeurs de tous vos exploitésIgnorez-vous que toutes vos richesses,Sont les produits de tous les travailleursAssez, assez, de honte et de paresseLe peuple enfin veut goûter du bonheur (bis)refrainL’Anarchie a sonné l’heure de la délivrancePauvres gueux qui souffrez du froid et de la faimPour que le vrai bonheur remplace la souffranceLevons-nous, opprimés pour conquérir le pain2C’est au grenier où le pauvre sans giteTrouve un abri contre un hiver sans finSur un grabat un pauvre enfant s’agiteEt meurt victime du froid et de la faimEst-ce vous donc, oh race paresseuxQui fabrique tous vos chauds vêtementsEn vous gonflant de joues voluptueusesAvec l’argent volé, vils fainéants (bis)3Qui donc a dit soyez propriétairesLorsque vraiment rien ne vous appartientVous affamez le pauvre prolétaireQui produit tout et ne possède rienRévoltons-nous armées des misérablesTout, est à tous, mettons-le en communExproprions ces bandits exécrablesEt décrétons le bonheur pour chacun (bis)4À l’horizon apparait une auroreVient annoncer un avenir meilleurC’est l’Anarchie, l’idée,qui vient d’écloreBrisant les chaînes de tous les travailleursEt libres enfin oubliant tous les crimesL’homme affranchi de tous les préjugésSe lèvera dans un clan sublimeEn proclamant pour tous la liberté (bis)
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La
Conquête du pain
Lessire, Julien
mercredi 1er février 2023, par
Texte de Julien Lessire (≤1896).
Paru aussi in : La Débâcle sociale. — Ensival (Verviers, 1896-1896), nº 5 (8-22 mars 1896).
Paru aussi in : Le Combat de Roubaix-Tourcoing (1906-1906), année 1, nº 12 (13 mai 1906).