1Bien souvent voyant trop nombreuxLes enfants chez les prolétaires,Nos sentiments humanitairesNous font dire à nos frères miséreux ;Déjà trop nombreux sur la terre,Vous créez d’autres malheureux,Sans souci de la triste misèreQui les attend dans nos milieux.(refrain)Pourquoi donc femmes, prolétaires,Vous imposer sans réfléchirCes douleurs toujours trop amèresDe voir vos enfants tant souffrir ?Limitez ! Limitez !La trop grande nativité !2On a beau dire que notre planètePeut nourrir sans aucun encombre,De la façon la plus complète,Les humains en bien plus grand nombre ;Les subsistances n’augmentant pasAutant que peuvent croître les naissancesProlétaires ! N’hésitons pas !(refrain)Songez ! femmes et prolétaires,Que vous pouvez vous éviterCes douleurs toujours trop amèresD voir vos enfants végéter.Limitez ! Limitez !La trop grande nativité !3Procréez, procréez sans cesse,Disent prêtres des religions ;Donnez-nous des soldats sans cesse,Disent chauvins de toutes nations ;Donnez-nous nombreuses maîtresses,Disent rentés de toutes conditions ;Donnez-nous des esclaves sans cesseDisent exploiteurs sans exception !(refrain)Assez ! assez ! Grève des Mères !Répondront femmes et prolétaires.N’hésitons pas à limiterLa trop grande nativité.Préconisons la liberté !Liberté de la Maternité !
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Libre maternité
anonyme
samedi 4 février 2023, par
Texte anonyme (≤1906).
Paru aussi in : Le Combat de Roubaix-Tourcoing (1906-1906), année 1, nº 37 (4 novembre 1906).