Mineur qui veut manger à sa faim

1

Je suis un de ces meurt-de-faim

Qui traînent leur ventre par terre

Couvert de haillons, de misère,

Ayant à peine un bout de pain.

Travaillant plus que j’ai de force,

Pour enrichir tous ces bourgeois.

Aussi, je m’arme d’une torche

Pour brûler ces infâmes lois.

 

(refrain)

Je suis un des justiciers

Qui ne veulent ni dieu ni maitre·,

Qui ne rêvent que le bien-être

De toute la société (bis)

Et la liberté.

 

2

Je travaille péniblement

Pour nourrir d’énormes sangsues,

Suçant le pauvre ouvrier qui sue,

Souvent sans pain, sans vêtements,

Aussi, croyez-moi , mes chers frères,

Égorgeons donc tous ces voleurs,

Qui nous mettent dans la misère

Vivant du fruit de nos sueurs.

 

(refrain)

 

3

Le capital nous asservit,

C’est le vrai dieu par excellence.

Les bourgeois font des révérences

Devant l’objet de leurs ennuis.

Ils voudraient nous courber l’échine

Devant monsieur le Dieu Monnaie,

Mais non, la nitroglycérine

Nous donnera la liberté.

 

(refrain)

 

4

Il nous faut donc, en vrais héros,

Débarrasser de tous les maîtres.

De tous les dieux, de tous les prêtres,

Qui nous rongent jusque les os.

Prenons donc de la dynamite,

Un fusil et un grand couteau,

Et plongeons tous ces hypocrites,

Ces inutiles au tombeau.

 

(refrain final)

Soyons tous des justiciers,

Tuons tous les dieux, tons les maîtres,

Alors, nous aurons le bien-être,

Le bonheur de l’humanité (bis)

Et la liberté.