1L’Gouvernement ne sachant qu’faireS’est dit : chouett’ ; voilà mon affaireReconstituons le Bœuf grasDe politique on n’parle pas,— Et bonnement je me demandeSi, dans la folle sarabande,Les députés, fils de JudasSeront du cortèg’ du bœuf gras.2Nos députés seraient cocassesEn arlequins ou en paillassesFaisant des discours éloquentsTant comme un arracheur de dentsAutour faisant le diable à quatreCeux de la liste des Cent-quatrePrès d’eux Arton sans embarrasSerait du cortège du Bœuf gras.3Nos généraux, gaillards solidesPorteraient l’habit d’invalideEn croq’mort de MadagascarSerait Duchên’ ce vieux briquardPour assurer le bon serviceL’on y verra dame PoliceTapant su’ l’peuple à tour de brasSur tout le cortège du bœuf gras.4Je voudrais ! pour finir la fêteQue le peuple crie à tue-tête :Vous nous montrez de bon biftecEt nous n’mageons que du pain secjusqu’au jour où brisant sa chaîneEt cela la chose est prochaineLe peuple à son tour mangeraEt le cortège et le bœuf gras.
janvier 1896