Lois scélérates

Ah oui ! vous avez fait des lois…

À quoi quelles serv’nt ? je vous l’demande ?

Si c’est pour sauver les bourgeois…

La réclam’ vaut pas la commande.

Pas la pein’ de vous monter l’coup…

Tuer l’idé’ ! j’ vous eu défie !!

De toutes vos lois, ah ! c’qu’on s’en fout !

C’est trop grand pour vous, l’Anarchie !

 

Quand à toi, crasseux travailleur,

Qui te complais dans la souffrance ;

Pour te parler d’un sort meilleur

J’gaspill’rai pas mon éloquence

Serr’ ta courroi’ sur ton vont’ creux…

De crever d’faim, ça t’glorifie !

Pisque ça t’va d’êt’ malheureux,

Ça n’vaut rien pour toi, l’Anarchie !

 

Et vous dégoûtants détracteurs !

Parait qu’vous avez la tremblote !

Fermez donc vos gueul’s, eh menteurs !

Tout’s vos rengain’s c’est d’la cam’lotte

Quoi ! l’Idéal que nous cherchons,

C’est ça qu’vous app’lez Utopie.

Les peil’s, c’est pas pour les cochons.

C’est trop Beau pour vous, l’Anarchie !

 

Vrai, tu m’épat’s, mon vieux Félix !

Quand ton œil, incrustant l’monocle,

Tu présidés ton Conseil… des Dix…

T’as vraiment l’air d’un Thémistocle.

L’métier d’tanneur t’a rendu fort !

Ça, j’en conviens, t’vois j’concilie.

Ben, qu’tu sois fort, bien fort, très fort !!!

C’est plus fort que toi, l’Anarchie !!!